L’haleine d’ail – mieux comprendre pour mieux combattre

Comprendre l'haleine d'ail pour mieux la combattre

Mythes et réalités sur l’ail – épisode 3

Certaines personnes adorent l’odeur caractéristique de l’ail, alors que d’autres en ont horreur surtout lorsqu’elle semble coincée dans leur haleine, dans celle de l’être aimé ou du voisin dans l’autobus. 

Dans ce troisième article de notre série Ail – Mythes et réalités, nous tententerons de mieux comprendre d’où provient l’haleine d’ail pour mieux la combattre!

Comprendre d’où provient l’haleine d’ail

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L’allium sativuml’ail – est réputé pour ses nombreux effets bénéfiques sur la santé. Pour accéder à ces molécules «miracles», il faut écraser, broyer ou mâcher l’ail pour enclencher des réactions en chaîne qui transforment l’alliine en allicine puis en plusieurs autres composés organiques souffrés dont le disulfure de diallyle, le disulfure de méthyl-allyle, l’allyl mercaptan et l’allyl méthyl thioéther.

Certaines molécules ont des bienfaits sur la santé, mais elles relâchent également des gaz odorants dans la cavité buccale. La plupart de ces molécules se dégradent rapidement dans le système digestif, SAUF l’allyl méthyl thioéther. Cette molécule odorante prend plus de temps pour se dégrader. Elle se propage alors dans l’organisme et répand son odeur caractéristique dans la respiration, la sueur et même l’urine [1]. 

Combattre l’haleine d’ail : L’hygiène dentaire de base

Une partie de l’odeur responsable de l’haleine d’ail provient donc de la cavité buccale, ainsi un bon brossage de dents ou un rince-bouche permettra de se débarrasser d’une partie de l’odeur. Malheureusement, il se peut que cela ne soit pas suffisant.

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Combattre l’haleine d’ail : Manger du persil, des épinards, de la menthe, des pommes, des poires (et les autres fruits qui peuvent brunir).

Selon le Journal of food science [2], ces aliments contiendraient une enzyme responsable de réactions chimiques permettant de réduire la formation de l’allyl méthyl thioéther en plus d’agir directement sur la réduction des odeurs.

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Combattre l’haleine d’ail : Boire du lait!

Une autre étude du Journal of food science [3] affirme que le lait serait très efficace pour neutraliser l’allyl méthyl thioéther. Pour de meilleurs résultats, il faut opter pour du lait entier, car c’est le gras qui serait en partie responsable de cette neutralisation. De plus, il faut le boire pendant le repas, car il agirait directement sur les molécules volatiles créées en mangeant.

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Combattre l’haleine d’ail : Troquer son ail pour des fleurs d’ail fermentées

Dans certaines recettes où l’ail est ajouté cru, certaines personnes pourraient choisir de le remplacer par des fleurs d’ail fermentées dans l’huile puisqu’elles sont beaucoup plus digestes et qu’elles ne donnent pas l’haleine d’ail! 

Vous n’avez pas de fleurs d’ail fermentées dans l’huile sous la main? Trouvez le point de vente le plus près de chez vous.

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Combattre l’haleine d’ail : simplement avoir des amis qui aiment l’ail 🙂 

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Voici quelques idées de recettes où les fleurs d’ail fermentées dans l’huile peuvent remplacer l’ail cru :

Mayonnaise (aïoli) aux fleurs d’ail

Trempette d’inspiration Tzatziki aux fleurs d’ail

Houmous à l’ail rôti ou aux fleurs d’ail

Tapenades aux olives noires et aux fleurs d’ail

[1] Differentiation of mouth versus gut as site of origin of odoriferous breath gases after garlic ingestion

[2] Deodorization of Garlic Breath Volatiles by Food and Food Components

[3] Effect of milk on the deodorization of malodorous breath after garlic ingestion.

L’ail peut-il vraiment combattre le rhume et la grippe?

Mythes et réalités sur l’ail – épisode 2

l'ail peut-il vraiment combattre la grippe

Dans notre série Mythes et réalités sur l’ail, nous nous intéressons à ce qui est dit ici, et ailleurs, sur l’ail. Pour ce deuxième épisode, nous nous penchons sur les propriétés antimicrobiennes qui font la réputation de ce superaliment ou alicament.

La saison du rhume et de la grippe bat son plein. L’ail peut-il vraiment combattre le rhume et la grippe?

 

Effet antimicrobien de l’ail

D’abord, il faut savoir que le rhume et la grippe sont causés par une infection virale et non pas bactérienne. Ainsi, la prise d’antibiotique, qu’il soit un aliment naturel ou un médicament, sera sans effets sur vos symptômes ou votre vitesse de guérison si vous avez affaire à un rhume ou une grippe!

Ceci étant dit, l’ail n’est pas appelé un superaliment pour rien. La communauté scientifique (1,2,3) reconnaît son effet antimicrobien, c’est-à-dire que l’ail est à la fois antibactérien ET antiviral!  Il n’est donc pas étonnant que l’ail se retrouve dans les listes d’aliments santé pour combattre les infections.

Par ailleurs, c’est la prise régulière d’ail qui lui donne ces propriétés. En effet, une étude faite sur 146 patients (2) (dont la moitié prenait des capsules d’ail et l’autre des placébos pendant trois mois) indique que les patients prenant les capsules d’ail ont eu moins de rhumes que ceux prenant le placebo. Par ailleurs, s’ils étaient enrhumés, leurs symptômes disparaissaient rapidement (2). Cette étude et plusieurs autres montrent l’effet positif sur la santé en général d’une consommation régulière d’ail (4).

Les molécules «miracles» présentes dans l’ail

Il faut d’abord écraser, couper ou croquer l’ail pour déclencher la chaîne de réactions nécessaire à la création des «molécules miracles» de l’ail (allicine, diallyl sulfide, diallyl disulfide et l’ajoène) responsables, entre autres, de son effet antimicrobien. Si l’ail n’est pas coupé, il n’y a pas de «molécules miracles»! 

Il est aussi important de savoir que l’enzyme responsable de la fabrication de ces molécules est sensible à la chaleur, l’ail cru est donc plus efficace que l’ail cuit. Pour ressentir les bienfaits de l’ail, la dose recommandée se situe entre 3 à 6 grammes d’ail cru et de 9 à 15 grammes d’ail cuit par jour par personne***.

Attention!

Bien que les propriétés microbiennes de l’ail soient reconnues, il faut faire attention avec son utilisation :

Appliquer de l’ail localement sur une plaie ouverte pourrait la brûler (2).

Des désordres gastro-intestinaux peuvent être causés par une trop grande consommation d’ail cru, particulièrement dans un estomac vide (4).

Les différentes molécules présentes dans l’ail peuvent interagir avec vos médicaments. Parlez-en à votre pharmacien avant d’utiliser l’ail comme alicament préventif (2).

Pour conclure, l’effet antiviral/antimicrobien de l’ail pourrait vous aider à réduire vos risques d’avoir le rhume ou la grippe si vous vous assurez d’incorporer la dose de prévention recommandée à votre alimentation et si vous faites attention aux effets secondaires!

*** Dose recommandée : Notre ail de variété Music de calibre moyen ou gros contient des gousses d’un poids variant entre 8 à 12 g. Pile poil dans les recommandations pour l’ail cuit, donc une seule gousse suffit! En saison, faites vos réserves d’ail du Québec pour l’année sur notre boutique en ligne!

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Vous aimez l’ail, mais avez de la difficulté à la digérer en aussi grande quantité? Découvrez nos fleurs d’ail fermentées dans l’huile offertes à l’année en magasin.

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Consultez aussi notre article : L’ail est-il vraiment aphrodisiaque?

(1) Les vertus de l’ail, Émission l’Épicerie, Radio-Canada, 6 novembre 2009.

(2) Université of Marylan, Medical center 

(3) Ail Ail Ail, Émission l’Épicerie, Radio-Canada, 27 août 2014

(4) L’ail – Passeport Santé

(5) Tout savoir sur l’ail dans nos assiettes – Passeport Santé

(6) Garlic for the common cold.

À lire aussi : 15 Health Benefits of Garlic, According to Science (+5 Delicious Garlic Recipes) 

 

 

 

Protéger les champs d’ail au Québec avec un paillis, oui ou non?

Protégez les champs d'ail avec du paillis, oui ou non?

« J’ai planté mon ail du Québec de variété «Music» à la fin du mois de septembre. Maintenant, il a presque trois pouces hors de terre. 1) Est-ce que je vais perdre ma récolte? 2) Est-ce que je devrais le couvrir? »

Nous avons reçu ces questions par courriel. Nous profitons de l’occasion pour partager nos réponses avec ceux qui nous suivent.

1) Est-ce que je vais perdre ma récolte d’ail du Québec? Il est normal que l’ail pousse un peu pendant l’automne. Nous plantons d’ailleurs l’ail de variété Music pendant cette période pour qu’il puisse développer un bon réseau racinaire et croître avec vigueur le printemps venu. Cependant, si l’ail ne sort pas de terre pendant l’automne, il ne faut pas s’inquiéter!

2) Est-ce que je devrais couvrir mon ail ? Il existe plusieurs façons de faire au Québec. Certains producteurs mettent de la paille, d’autres non et d’autres utilisent des procédés de culture différents (paillis en plastique, herbicides, etc.).

De notre côté, comme nous cultivons notre ail sous régie biologique, nous protégeons l’ail avec un paillis. Nous utilisons de la paille, mais dans un jardin ou une culture de plus petite taille, il serait possible d’utiliser des feuilles mortes.

Mettre un paillis pour protéger votre ail du Québec pour l’hiver.

Voici les avantages d’utiliser un paillis : 

– L’ail est sensible au gel intense et aux changements de température (gel-dégel). Cela peut affaiblir les plants et les rendre moins vigoureux à l’arrivée du printemps. À Saint-Malo, nous avons eu des hivers très imprévisibles dans les dernières années (exemple : disparition du couvert de neige en février suivi d’une période de gel intense). Couvrir l’ail permet de le protéger si le couvert de neige est absent.  

– Le rendement de l’ail (la grosseur de la tête d’ail) est sensible à la compétition des mauvaises herbes. La présence d’un paillis permet de contrôler les mauvaises herbes. Malheureusement, le paillis ne fait pas tout le travail à notre place. Effectivement, il faut travailler le sol pour éliminer les mauvaises herbes avant de mettre la paille et désherber au besoin, entre les plants et entre les rangs!

– L’ail a besoin d’un pouce d’eau par semaine. La présence d’un paillis permet de tempérer le taux d’humidité dans le sol en période de grande sécheresse.

Ceci étant dit, certains producteurs d’ail du Québec n’utilisent pas de paillis.

Voici les inconvénients d’utiliser un paillis :

– Dépendant des surfaces à couvrir, acheter de la paille est un gros investissement.

– La présence de graines de mauvaises herbes dans un paillis de mauvaise qualité peut intégrer des mauvaises herbes dans les champs. Cela augmentera par la bande les coûts en main d’œuvre pour le sarclage.

– Lorsque le sol est protégé par un paillis, il dégèle moins rapidement. Ainsi, l’ail peut prendre une à deux semaines de plus pour sortir de terre (par rapport à de l’ail qui ne serait pas sous la paille). Par le fait même, les récoltes de fleurs d’ail et d’ail et leur mise en marché sont retardées.

– Finalement, l’utilisation d’un paillis comporte un défi de taille : l’épaisseur. Si le paillis n’est pas assez épais, il sera efficace contre le gel, mais pas contre les mauvaises herbes. Si le paillis est trop épais, l’ail va étouffer et mourir.

Bref, l’agriculture ce n’est jamais simple, à vous de trouver la solution la plus adaptée à votre réalité. Si vous avez des questions concernant la culture de l’ail au Québec, n’hésitez pas à nous en faire part ou à consulter notre guide de culture d’ail.

Que vous soyez un jardinier ou un producteur d’ail, nous vous souhaitons une bonne fin de saison, les travaux au champ tirent à leur fin!

Achetez vos semences d’ail du Québec en saison (début août à la fin septembre) sur notre boutique en ligne.

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Patientez jusqu’à la prochaine récolte avec nos fleurs d’ail fermentées dans l’huile offertes à l’année dans les supermarchés. 

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Mettre de la paille à l'automne sur nos champs d'ail du Québec

Sébastien Grandmont, producteur d’ail du Québec et co-propriétaire du Petit Mas